dimanche 20 septembre 2015

Sans pitié ni remords, Nicolas Lebel


Fiche technique: 
Titre original: Sans pitié ni remords 
Auteur: Nicolas Lebel 
1ère parution: 2015
Genre: Policier, thriller

Mon édition:
Éditeur: Marabout
Collection: Marabooks 
Nombre de page: 352
Date de parution: 2015


Résumé:
9 novembre, cimetière du Montparnasse. Le capitaine Mehrlicht assiste, en compagnie de son équipe, aux obsèques de son meilleur ami, Jacques Morel. Quelques heures plus tard, il se retrouve dans le bureau d'un notaire qui lui remet, comme « héritage », une enveloppe contenant un diamant brut. Il s'agit de l'un des yeux d'une statue africaine, le Gardien des Esprits, dérobée dix ans auparavant lors du déménagement du Musée des arts africains et océaniens, que Jacques avait supervisé, et recherchée depuis par la « Police de l'Art ». Merlicht prend un congé et son équipe se retrouve sous le commandement du capitaine Cuvier, un type imbuvable aux multiples casseroles, quand les inspecteurs Latour et Dossantos sont appelés sur la scène de l'apparent suicide d'un retraité. Quelques heures plus tard, ils assistent impuissants à la défenestration d'une femme qui, se sentant menacée, avait demandé la protection de la police. Les deux « suicidés » avaient un point commun : ils travaillaient ensemble au MAOO lors de son déménagement. Ces événements marquent le début de 48 heures de folie qui vont entraîner Mehrlicht et son équipe dans une course contre la montre, sur la piste de meurtriers dont la cruauté et la détermination trouvent leur origine dans leur passé de légionnaires. Une enquête sous haute tension, dans laquelle débordent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIe siècle.

Mon avis:

Que je replace le contexte... C'est le deuxième livre de Nicolas Lebel que je critique et le troisième que je lis. Même si les intrigues sont différentes dans les trois livres et que vous pouvez les lire séparément, je vous conseille très vivement de les lire dans l'ordre, c'est-à-dire: 
- L'heure des fous 
- Le jour des morts
- Sans pitié, ni remords


Pourquoi? Tout simplement pour les personnages qu'on apprend à connaitre au fil des livres et qui sont de plus en plus attachants (et qu'ils ont quand même une histoire)... J'avais déjà fait mon éloge de Mehrlicht dans mon 1er article, j'en pense de plus en plus de bien... Il m'a même fait pleurer, et il faut savoir que je pleure très rarement pendant un livre, c'est en ça que Nicolas Lebel est fort... Il rend ses personnages si attachants qu'on a l'impression que ce sont nos proches... J'aimerai parler longuement de la scène qui m'a fait pleurer tellement Nicolas Lebel fait monter une espèce de pression sentimentale depuis le début du roman mais je ne voudrais rien gâcher aux futurs lecteurs... 
J'aime beaucoup Sophie Latour, que je trouve encore plus attachante dans ce 3ème livre. J'ai toujours du mal avec Dossantos mais bon, je le supporte! En fait, pour moi, les héros (ou anti-héros) sont devenus comme une joyeuse (ou pas) bande que j'aime suivre et avec qui j'aime vivre des choses...

Mais je ne veux pas bloquer les gens qui auraient absolument envie de lire celui-ci avant les autres car ils le peuvent. Ce n'est pas que grâce à ses personnages que Sans pitié ni remords est un excellent livre, c'est aussi grâce à la plume, à l'originalité et à l'investissement de son auteur que le livre est réussi. En effet, chacun des livres de Nicolas Lebel sont de véritable cours de culture et d'histoire sur des thèmes différents, ici, l'art, le trafic d'art, les musées et Baudelaire. Cela m'a passionné car Nicolas Lebel rend cela instructif et divertissant. Cela oriente un peu l'intrigue qui est toujours aussi réussie (et qui pourtant me faisait peur au début quand j'avais juste lu le résumé), on peut faire confiance à Nicolas Lebel pour pondre de super intrigues qui nous font faire des ooooooh et des aaaaaah! 

Et puis Nicolas Lebel s'amuse beaucoup avec la langue française et est très fort pour créer des dialogues qui nous font rigoler seule dans un RER bondé (oui, ça m'est arrivé et je le vis bien...) et puis, subtilement (ou pas), il s'amuse à critiquer la société actuelle notamment le racisme avec Cuvier, un personnage très très agaçant, incompétent, raciste, car influencé par ce que raconte la télé et pas très intelligent. Et aussi par la gêne qu'à parfois Mehrlicht avec Kabongo suite à ses sonneries ou à des phrases qu'il peut dire (je vous laisse le découvrir car ce sont des moments assez comiques!) 

Je trouve que ce 3ème livre est le meilleur de Nicolas Lebel, sans hésitation! J'avais moins apprécié le deuxième (je dis pas que je l'avais détesté, juste moins aimé que le premier) et je trouve le premier toujours aussi génial mais ce 3ème livre est un peu plus noir, un peu plus triste, un peu plus fort, tout simplement... Il m'a beaucoup touché (j'ai repleuré à la fin encore!), il m'a appris énormément de choses et pour ça, je remercie l'auteur de s'investir autant dans son livre et dans ses thèmes... 

J'espère vivement qu'il y aura un quatre car je veux retrouver Mehrlicht et les autres, je veux apprendre encore des choses sur un autre thème, je veux être prise dans un livre comme si je le vivais.

(Edit de début octobre après avoir assisté à une dédicasse: Je le sais, il y aura un quatrième tome sur le thème de l'Irlande! J'ai hâââââââte!)

Et comme une bonne chose n'arrive jamais seule, je remercie Nicolas Lebel pour ça: 
Quel plaisir de voir son nom et celui de son blog apparaître dans les remerciements à la fin du livre! Alors que c'est moi qui le remercie d'écrire d'aussi bons livres :) 



Quelques citations: 

Mehrlicht jeta un dernier coup d’œil à la pierre tombale choisie par son ami, une stèle noire luisante où l’on pouvait lire en lettres blanches :
Jacques Morel 1958 - 2014
Cynique jusque dans la mort, il avait fait ajouter en dessous et en gros caractères, un glaçant « A tout à l’heure ! » qui ne manquerait pas de scandaliser les passants.

J'ai pas mon arme de service. T'aurais pas un flingue à me prêter? C'est pour un prêtricide... Je vais lui greffer un aller simple en plomb pour l'au-delà, un billet première classe Paris-saint-Pierre sans correspondance.

Cuvier, c'est le con de compétition. Un maître con. Un cinquième dan. On se bouscule à sa porte pour suivre son enseignement. Si des gens organisent vraiment des dîners de cons, lui, il bouffe à l’œil tous les soirs !

Ma note:

4 commentaires:

  1. Réponses
    1. J'adore voir ce genre de commentaire! Je le conseille vraiment, les personnages sont tellement attachants, les intrigues sont toujours palpitantes et ce sont tous des bouillons de culture, tu apprends toujours pleins de choses et c'est sympa! Je te SURCONSEILLE ces livres!

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  2. Trop classe de figurer dans les remerciements !!! :)

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    1. Tu m'aurais vu quand je m'en suis rendu compte! La danse de la joie que j'ai fait! En fait, il a cité quelques bloggeurs qui avaient chroniqués son livre et je trouve ça adorable de sa part d'avoir pris le temps de faire ça!

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